Entretien des espaces publics - Objectif zéro pesticide

 

La commune de Meys  est engagée dans une démarche ou les produits phytosanitaires ne sont plus utilisés dans l’entretien des espaces publics.
 

Le constat de départ, dressé par le Syndicat de Rivières Brévenne-Turdine (SYRIBT), est que chaque année, les analyses effectuées sur les cours d’eau du secteur et mettent en évidence des pollutions de la Brévenne par des produits phytosanitaires. Impossible de cibler un coupable puisque les molécules retrouvées sont utilisées aussi bien en agriculture que pour l’entretien des zones des non agricoles (espaces verts, communes, particuliers…).
 
Les quantités de pesticides utilisées pour l’entretien des espaces verts ou par les particuliers peuvent sembler faibles au regard de celles utilisées en agriculture. Cependant, dans les deux cas, le contexte d’application est très différent. Sur les terrains agricoles, une partie des pesticides non absorbés par la plante peut l’être par le sol ou par différents éléments du paysage.
 
Pour les espaces verts communaux, les applications de produits ont le plus souvent lieu sur des surfaces imperméables comme du goudron ou des pavés, surfaces très sensibles au ruissellement qui entraîne avec lui une partie des produits appliqués. Par ailleurs, même si ce n’est pas visible au premier coup d’œil, ces surfaces sont très proches du réseau hydrographique grâce à la présence d’une multitude de points d’eau qui prennent des formes variées : avaloirs d’eau pluviale, fossés, rivières, plans d’eau…
 
C’est pourquoi, afin de protéger à la fois l’environnement, notamment les cours d’eau, mais aussi la santé des agents municipaux qui passent les produits et celle des habitants qui utilisent les espaces communaux, la commune de Meys à supprimer les pesticides pour l’entretien de ses espaces depuis 2012.
Pour aller plus loin et trouver une aide technique supplémentaire, la commune a signé la charte régionale d’entretien des espaces publics « Objectif zéro pesticide dans nos villes et villages » dès septembre 2013. Cette démarche progressive en trois niveaux est proposée à chaque commune de Rhône-Alpes.
 
 
Toutefois, l’utilisation de techniques alternatives au chimique demande plus de temps à sa mise en œuvre et des passages plus fréquents, ce qui n’est pas toujours possible pour les employés de la commune. C’est pourquoi, il se peut que quelques herbes colonisent trottoirs, places, stade et cimetière. La présence de végétation spontanée au bord des rues, sur les trottoirs et dans les espaces verts va parfois de pair avec ces changements de pratiques. Elle témoigne d’une meilleure prise en compte de la santé publique et de la qualité des eaux qui vous entourent. Apprenons à les accepter !
 
La commune invite également les habitants à se pencher sur leurs propres pratiques au jardin.